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samedi 17 mai 2025

Mon premier coup de cœur littéraire : L’Écume des jours de Boris Vian

Lire, c’est ma façon de m’évader, de réfléchir, d’être ailleurs tout en restant là.

Il y a des livres qui me remuent, d’autres qui m’apaisent, certains qui m’ennuient — mais tous laissent une trace.

Il y a un livre qui a tout déclenché.
Celui qui m’a fait aimer la lecture.
Celui qui m’a fait rêver, vibrer, imaginer.
Celui qui, dès les premières pages, a ouvert un monde entier dans ma tête.

J’étais une enfant quand je l’ai lu.
Mais l’amour, la douleur, la beauté, les émotions… tout m’a transportée.
Chaque phrase dessinait des images.
Chaque mot déposait une couleur.
C’était comme si je lisais un film projeté à l’intérieur de moi.

Je ne savais pas encore que les livres pouvaient faire ça.
Me bouleverser à ce point.
Depuis, je cherche ça dans chaque lecture :
ce vertige-là, ce frisson-là.

Ce livre, c’était L’Écume des jours de Boris Vian.

Un titre étrange, presque liquide.
Un roman qui ne ressemble à rien d’autre.
Et pourtant, tout était là.

Je ne comprenais pas tout, pas vraiment, pas encore.
Mais j’ai compris l’essentiel :
que les mots pouvaient être des images, des sons, des parfums.
Que la tristesse pouvait être belle.
Que l’amour pouvait avoir une couleur.
Et que les livres, parfois, pouvaient faire mal — mais d’une douleur douce, presque précieuse.

Je me souviens encore de l’atmosphère.
Des fleurs qui grandissent dans les poumons.
Du piano qui fabrique des cocktails.
De Colin et Chloé.
Et de cette sensation étrange à la fin :
avoir grandi en refermant le livre.

Depuis, j’ai lu des centaines d’autres histoires.
Certaines m’ont marquée, d’autres non.
Mais L’Écume des jours reste à part.
C’est le premier livre qui m’a fait ressentir.
Et il restera, toujours, le tout premier vertige.

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