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dimanche 8 juin 2025

Stephen King – Celui qui murmure à l’oreille de nos peurs



Il y a des auteurs qui vous tiennent éveillé par la beauté de leurs mots.
Et puis il y a Stephen King.
Lui, il vous tient éveillé parce que vous avez trop peur d’éteindre la lumière. Il nous aspire, nous enferme, nous piège dans l’obscurité d’une chambre, dans le regard fixe d’un clown, ou dans le silence glacial d’une petite ville du Maine.

Lire un roman de King, c’est accepter d’entrer dans un univers où le quotidien bascule.
Où un chien devient meurtrier, où une machine à écrire devient vivante, où un hôtel décide de vous dévorer l’esprit.
Mais le plus troublant, c’est que tout commence toujours par quelque chose d’ordinaire. Un couple. Une famille. Une ville tranquille.
Et puis... un détail cloche.
Un frisson naît.
Et vous êtes pris.

Ce n’est pas tant l’horreur qui marque.
C’est l’angoisse. L’inconfort. Le trouble qui s’insinue lentement et vous suit jusqu’à la dernière ligne — et parfois bien après. Et pourtant, on y revient. Toujours.

Stephen King, c’est des nuits blanches.
Pas pour réviser, pas pour faire la fête.
Des nuits blanches à tourner les pages, incapable de poser le livre.
Parce qu’il faut savoir.
Parce qu’on a peur, oui, mais qu’on veut comprendre. Survivre.
Avec les personnages. Malgré les personnages.

Ce que j’aime chez lui, ce n’est pas uniquement son imagination débordante.
C’est son humanité.
Ses personnages sont imparfaits, bancals, cabossés, profondément humains.
Et c’est peut-être pour ça qu’on s’attache à eux… même quand on pressent que rien ne se terminera bien.

Lire King, c’est accepter d’avoir peur, c’est se dire "allez, encore un chapitre" et se retrouver trois heures plus tard, lampe de chevet allumée, à écouter le moindre bruit dans la maison.
Mais c’est aussi redécouvrir à quel point un bon livre peut nous tenir en haleine, nous retourner, nous faire douter de la réalité.
Et nous rappeler que le vrai génie, parfois, c’est de faire peur sans faire couler une seule goutte de sang.

Alors merci, Monsieur King.
Merci pour les frissons, les soupirs, les pages tournées à la hâte.
Merci d’avoir transformé la peur en art.

Et pour ceux qui n’ont jamais lu Stephen King, un conseil : ne commencez pas un de ses livres le soir.
Ou alors… dormez avec la lumière allumée.

 
Tya M.



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