Il y a des jours où l’on se demande ce qu’il reste de l’humanité. Ce fil invisible qui relie les êtres entre eux, fait de bienveillance, d’attention, de simples gestes qui coûtent si peu… mais qui changent tout.
Je suis restée sidérée, ces derniers jours.
Lors du spectacle de fin d’année, sous un soleil de plomb, une mamie attendait debout, en plein cagnard, pendant que des jeunes, confortablement installés sur des bancs à l’ombre, la laissaient là. Personne ne s’est levé. Pas un regard. Pas un geste.
Et ce n’est pas un cas isolé.
Lors d’une commémoration, j’ai vu une femme lâcher la lourde porte de l’église sur deux mamies en déambulateur. Elle est partie, l’air de rien. Aucun remords. Aucun retour en arrière. Comme si elles n’existaient pas.
Je suis choquée. Bouleversée, même.
On parle de valeurs, on parle de solidarité, mais dans les actes du quotidien, que reste-t-il vraiment ?
Les enfants n’ont plus de respect pour leurs parents. Les adultes ne se respectent plus entre eux. Tout le monde parle, personne n’écoute. On se coupe la parole, on se bouscule, on oublie les “bonjour”, les “merci”, les “pardon”.
Et souvent, ceux qui crient au manque de respect… sont les premiers à pousser, à râler, à passer devant tout le monde avec leur poussette double en vous roulant sur les orteils.
Et je ne parle même pas de ceux qui laissent leurs enfants parler mal à tout le monde sans jamais les recadrer.
Il faut le dire clairement : le respect s’apprend.
Et il s’enseigne, surtout, par l’exemple.
Alors peut-être qu’il est temps de rappeler à certains parents que leur rôle ne s’arrête pas à nourrir et habiller. Il est aussi d’éduquer. D’apprendre la politesse, la patience, l’écoute, la gentillesse.
Et si eux-mêmes n’ont pas ces codes… alors peut-être qu’il faut les réapprendre, tout simplement.
Parce que sans respect, il ne reste que l’égoïsme.
Et l’égoïsme, à long terme, ça détruit tout.
Tya M.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire